Une trentaine de thèmes sont examinés, notamment la politique européenne des visas et de regroupement familial, ses incohérences et ses conséquences négatives au niveau planétaire.
Pour les sans-papiers, rien n'est jamais acquis quant aux bonnes pratiques des syndicats. Les épisodes alternativement victorieux et malheureux des mouvements de grève sur les lieux de travail de 2008 et 2009 illustrent les contraintes qui pèsent sur cette rencontre entre syndicats et sans-papiers.
Présentation des contributions et principaux textes de la journée d'étude sur la liberté de circulation organisée en novembre 2009 par le Gisti et rassemblant universitaires, experts et militants.
La notion d'exclusion apparaît dans les années 1960 pour désigner des familles laissées à la marge de la prospérité économique issue des Trente Glorieuses alors que l'ensemble de la population en bénéficie. Le phénomène est néanmoins marginal...Ce n'est que dans les années 1990 que la notion d'exclusion est de nouveau employée. L'exclusion est alors considérée comme un risque pesant sur de larges populations. Elle associe souvent de multiples facteurs : de l'illétrisme au problème de logement en passant par la nutrition, l'emploi, la formation...
Depuis le traité d'Amsterdam en 1999, les politiques d'immigration ont cessé de relever de la seule compétence des Etats membres. Pourtant les modèles d'intégration des minorités développés par les pays européens sont encore tributaires del'histoire de chaque Etat et de la façon dont ils se sont construits. L'évolution des flux migratoires interroge la place que chaque pays européen est prêt à faire aux migrants des pays tiers, ainsi que les mesures visant à faciliter leur intégration ou leur insertion dans le monde du travail. En s'appuyant sur une analyse comparée et des exmples, ce Cahier aborde la réalité des politiques d'intégration dans les différents pays européens, en termes d'accueil, d'emploi et de logement, et les effets de ces politiques sur les populations issues de l'immigration.
La revue analyse les réformes législatives récentes dues aux lois des 26 novembre 2003 relative à la maitrise de l'immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité et à la loi du 10 décembre 2003 relative au droit d'asile.Le gouvernement continue de précariser le statut des sétrangers au nom de l'insécurité.
L'auteur dresse un panorama des situations de mineurs isolés ou non accompagnés qui fuient la misère de leurs différents pays d'origine.
Dossier d'analyse critique de la loi du 11 mai 1998 et de ses textes d'application. On note un certain décalage entre les objectifs prometteurs affichés dans les textes concernant le séjour pour raison médicale, l'instauration de nouvelles cartes pour les artistes, scientifiques et l'interprétation très restrictive faite par les préfectures.
Dossier d'analyse sur la population étrangère dans les prisons françaises et sur les conditions de détention des étrangers en centre de rétention administrative après une mesure d'éloignement et en zone d'attente .
Ce dossier permet de mieux comprendre comment se forgent autour d'un territoire, les processus d'appartenance et d'exclusion au travers de multiples exemples : les notions juridiques de domicile et de résidence, les statuts des gens du voyage, les droits universels conditionnés, les critères de l'accès au logement, les services publics réservés aux locaux, l'accès aux prestations sociales, les mariages clandestins et enfin le domicile de nationalité.
La liberté d'aller et venir est en France un principe constitutionnel mais cette liberté ne peut s'exercer sans contrôle ni surveillance. Les sans domicile fixe d'aujourd'hui réveillent les peurs que l'on avait hier des gueux, vagabonds et mendiants. L'absence de domicile équivaut toujours plus ou moins à une exclusion de la citoyenneté.
La distinction national/étranger semble aller de soi alors qu'elle est assez récente et liée à la place de l'écrit dans nos sociétés. Les papiers se présentent comme constitutif d'un lien, d'une appartenance à un corps social alors qu'il devrait simplement attester ce lien.
L'article nous livre une réflexion philosophico-juridique sur le thème de l'identité et de l'action d'identifier. Réglementations tatillonnes et pratiques abusives conduisant à des impasses administratives, exigence croissante de justificatifs parfois impossibles à produire, suspicions de falsifications infondées mais qui entraînent des situations humaines dramatiques; les effets d'une paranoïa collective à propos de l'étranger/fraudeur, l'étranger/clandestin, l'étranger/usurpateur finissent par aboutir à un grand soupçon généralisé dont nous pouvons tous être victimes un jour.